Visuel principal
archéology

ARCHÉOLOGIE

Corps
fouille sur le site de la Verrerie. une pelle et un enduit peint dans le sol en cours de fouille
fouille sur le site de la Verrerie Mdaa / M.P Rothe / CD13
fouille sur le site de la Verrerie Mdaa / M.P Rothe / CD13

Le service archéologique

Il participe à des programmes de recherche, dirige des opérations archéologiques programmées et contribue à la communication des découvertes auprès des scientifiques et du grand public. Ces dernières années deux opérations d’envergure, largement relayées par les médias nationaux et internationaux, ont monopolisé son action.

Dans le Rhône, la fouille du dépotoir portuaire antique et de l’épave Arles- Rhône 3 a conduit au renflouage de ce chaland gallo-romain en vue de sa restauration et de sa présentation au public.

Le musée s’est doté d’une nouvelle aile, dédiée au port fluviomaritime d’Arles à l’époque romaine qui permet, avec le chaland et quelque 480 objets, d’aborder de nouvelles thématiques comme la navigation, le commerce ou les activités du port.

En milieu terrestre, une fouille réalisée sur le site de la Verrerie en rive droite du Rhône, a révélé une maison datée du deuxième quart du Ier siècle avant notre ère. Il s’agit de la maison dite de la Harpiste. Sa découverte renouvelle l’histoire de ce quartier supposé n’avoir été occupé qu’à partir des années 30 av. J.-C., mais surtout celle du développement de l’art pictural en Gaule grâce à la mise au jour de fresques comportant des représentations figurées (personnages) comparables à celles de Pompéi ou d’Herculanum.

Ces chantiers font suite à de nombreuses interventions qui se sont succédé depuis 1975, date de création du service archéologique du musée qui a pour objectif d’oeuvrer sur le territoire urbain d’Arles.

Les recherches effectuées dans le cadre de suivis de travaux, de prospections au sein de caves ou de fouilles programmées, ont permis d’aborder la topographie de la ville antique par l’étude de monuments publics (cirque romain, cour à portique de Trinquetaille, thermes…), d’axes de circulation (Calade, espace Van-Gogh…) de luxueuses maisons urbaines (sites de Brossolette, Crédit Agricole, Esplanade, Jardin d’Hiver, Verrerie), d’une église paléochrétienne (Saint-Césaire) et de nécropoles (Alyscamps, Cirque, Jardin d'Hiver, etc.).

En plus de leur travail sur le terrain, les archéologues participent à des colloques, donnent des cours universitaires en France et à l’étranger, réalisent des rapports scientifiques ou des publications et accueillent des étudiants et chercheurs. Ils collaborent également étroitement avec le service des publics pour développer des outils de médiation (maquettes, mallettes pédagogiques…) et interviennent directement auprès des publics lors de conférences, d’échanges avec les scolaires ou encore de visites guidées sur site lors d’opérations archéologiques.

 

Accumulation d’amphores antiques au fond du Rhône.
Accumulation d’amphores antiques au fond du Rhône. © Teddy Seguin, O’Can-Ipso Facto, Mdaa/CD13.
Accumulation d’amphores antiques au fond du Rhône. © Teddy Seguin, O’Can-Ipso Facto, Mdaa/CD13.

Le musée et les opérations archéologiques dans le Rhône. 

Depuis la fin des années 1980, une mission de carte archéologique du Rhône (Drassm) a permis de mettre en évidence de très riches gisements archéologiques constitués par l’enchevêtrement de millions d’amphores et de céramiques.
Dans l’Antiquité romaine, les amphores étaient conçues en effet uniquement pour résister au transport maritime. Une fois leur destination atteinte, leur contenu était transvasé dans des contenants plus petits pour en faciliter la diffusion. Ces lourdes céramiques devenaient alors aussi
inutiles qu’encombrantes. Si des exemples de recyclage sont avérés, la grande majorité d’entre elles étaient jetées à l’arrivée. Les archéologues parlent de zone de rupture de charge. À cette accumulation d’amphores trouvées dans le Rhône, s’ajoutent des centaines de milliers d’objets liés aux activités portuaires (éléments d’accastillage, vaisselle de bord, vases marchandises etc.) et à la proximité de la ville d’Arles (rejets de faune, enduits peints, tuiles etc.). Au sein de ces différents gisements, plusieurs épaves antiques datées du Ier au IVe siècle apr. J.-C. ont été découvertes, essentiellement sur la rive droite du fleuve. Les archéologues situent ainsi le port fluviomaritime de la cité à l’époque romaine au niveau de l’actuel quartier de Trinquetaille.

 

Sur les quais l'équipe de l'opération Arles Rhône 3
Sur les quais l'équipe de l'opération Arles Rhône 3 © Rémi Bénali MDAA
Sur les quais l'équipe de l'opération Arles Rhône 3 © Rémi Bénali MDAA

Dès les premières opérations archéologiques dans le Rhône, le musée départemental Arles antique a logiquement pris en charge la conservation et la restauration de la totalité des découvertes et, aujourd’hui, une grande partie d’entre elles est mise en valeur au sein de nos collections permanentes.

À partir de 2005, cette collaboration scientifique s’est accentuée avec le détachement de l’archéologue-plongeur David Djaoui (attaché de conservation au musée) sur les missions de carte archéologique des Saintes-Maries-de-la- Mer et du Rhône.

De 2007 à 2010, une fouille programmée du chaland Arles-Rhône 3 a été conduite en co-direction entre l’association Arkeos (Sabrina Marlier et Sandra Greck) et le musée (David Djaoui). C’est à partir du résultat de ces fouilles que le Département des Bouches du Rhône, en accord avec le ministère de la Culture, a décidé de se lancer fin 2010 dans un vaste projet ambitieux visant à renflouer cette épave et à agrandir le musée pour la recevoir, accompagnée de quelque 500 objets en lien avec le port fluviomaritime d’Arles à l’époque romaine.

Cette mission hors norme fut placée sous la direction conjointe de Sabrina Marlier et David Djaoui (Mdaa/CD13), Mourad El Amouri et Sandra Greck (Ipso Facto) et Benoît Poinard (O’Can). Le sondage et la fouille conduite sur l’épave du chaland Arles-Rhône 5, en 2010 et 2014, sous la direction de Sabrina Marlier, Sandra Greck et David Djaoui s’inscrivent à la suite de ces travaux.