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Archéologie

ARCHÉOLOGIE

Chapeau
Le musée départemental Arles antique compte plusieurs services, et notamment un service archéologique, ce qui est très inhabituel pour un musée. À Arles, ce cas quasi unique en France tient à l’histoire du musée et à celle de l‘archéologie arlésienne qui sont étroitement liées.
Corps
Premières fouilles musée
Vue aérienne de la presqu’ile, prise du sud-ouest vers le nord-est montrant la fouille du site de l’IRPA et du cirque romain, 1989, MDAA © M. Lacanaud
Vue aérienne de la presqu’ile, prise du sud-ouest vers le nord-est montrant la fouille du site de l’IRPA et du cirque romain, 1989, MDAA © M. Lacanaud

Le service archéologique

Le service actuel est en effet l’héritier d’une longue histoire. Après de nombreuses découvertes (entre la fin du XIXe s. et les années 1930), dues pour la plupart à des travaux d’aménagement urbain, l’activité archéologique commence à se structurer dans les années 1960. L’accroissement de l’activité nécessite la création d’un premier service (alors municipal) en 1974. Les archéologues arlésiens, qui font déjà partie des équipes des musées d’Arles, explorent le sous-sol de la ville à l’occasion de travaux.

Ils réalisent par exemple des sondages archéologiques dans les caves des maisons, effectuent des prospections et enfin de véritables fouilles programmées. Grâce à leur ténacité, soutenue par les institutions (DRAC…), ces recherches leur permettent d’aborder la topographie de la ville antique par l’étude de monuments publics (cirque romain, cour à portique de Trinquetaille, thermes…), d’axes de circulation (Calade, espace Van-Gogh…) de luxueuses maisons urbaines (sites de Brossolette, Crédit Agricole, Esplanade, Jardin d’Hiver, Verrerie), d’une église paléochrétienne (Saint-Césaire) et de nécropoles (Alyscamps, Cirque, Jardin d'Hiver, etc.).

La création du service archéologique en 1974 est aussi liée à la mise en place du projet muséal, qui souhaite « ancrer » le musée dans la parure monumentale de la ville antique.

Visite du site de la Verrerie en 2013
Visite du site de la Verrerie en 2013, MDAA © Alain Genot
Visite du site de la Verrerie en 2013, MDAA © Alain Genot

Les missions du service

Ainsi, depuis les années 1970, les archéologues des musées d’Arles contribuent à améliorer la connaissance de la ville antique et à protéger le patrimoine exceptionnel de ce territoire. Leur mode opératoire est avant tout celui de la recherche programmée, même si quelquefois les opérations de terrain s’apparentent à un sauvetage des vestiges avant travaux. Mais, archéologie programmée ou préventive, il s’agit bien dans les deux cas de sauvegarder par l’étude scientifique les vestiges du passé.

Comme pour tout service archéologique, la première mission du service est de réaliser cette étude scientifique (en documentant sur le terrain, pendant la fouille, puis ensuite en laboratoire, avec l’aide de spécialistes si nécessaire). Cependant les autres missions sont loin d’être secondaires, et c’est encore plus vrai pour le service archéologique arlésien qui est intégré au musée : il s’agit de la mission de conservation et de préservation des biens archéologiques mobiliers (céramiques, lapidaire, faune…), en lien avec le service conservation du musée et l’atelier de conservation-restauration, et celle de la restitution au public, en lien avec le département des publics, mais aussi le service communication ou encore le centre de documentation, car le partage des connaissances est essentiel. Bien sûr, dans un musée cela va de soi et cette transmission peut revêtir des formes diverses : atelier, exposition, conférence, publications … Le MDAA offre au public toutes ces possibilités, y compris la mise en valeur des collections hors les murs, par exemple dans la galerie du 21 Bis Mirabeau d’Aix en Provence.

Une activité archéologique, deux cellules 

Composé aujourd’hui de cinq agents, le service a pour objet d’étude le territoire arlésien durant l’Antiquité. La spécificité de ce terrain d’étude qui comprend le Rhône a conduit une partie du service à se spécialiser dans l’archéologie subaquatique. Ainsi, trois agents sont des archéologues-plongeurs, dont une archéologue navale. Le service bénéficie aussi des compétences d’un céramologue.