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Parmi les "stars" du musée... 5 œuvres emblématiques

LES COLLECTIONS PERMANENTES

Chapeau
Par sa collection permanente et ses grandes expositions, le musée départemental Arles Antique est devenu un lieu incontournable pour tous les passionnés d'archéologie, d'art et de patrimoine.
Corps
Les collections permanentes du musée
Mdaa / CD13
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I Préhistoire

Contexte historique

Durant la Préhistoire, l’homme vit d’abord de chasse, de pêche et de cueillette avant de s’installer dans des campements saisonniers.

Avec la sédentarisation des peuples, au Néolithique, l’agriculture et l’élevage font leur apparition et les premières céramiques sont élaborées.

Vers -2 000, débute l’Âge du cuivre, ou Chalcolithique, période historique durant laquelle les techniques de la taille de la pierre sont affinées et la production de céramiques encore perfectionnée avec la mise au point de la céramique campaniforme.

Dans le musée

À la fin du Néolithique, la pratique des inhumations collectives se généralise mais alors que l’habitat reste constitué de matériaux légers et périssables, certaines tombes construites en dur atteignent des proportions monumentales.

Ainsi, les célèbres monuments de Fontvieille, connus sous le nom « d’hypogées d’Arles » comptent-ils parmi les plus grandes tombes mégalithiques d’Europe. Au nombre de quatre, ces hypogées creusés dans le rocher et signalés en surface par des tumulus de terre de forme circulaire, sont constitués de longues chambres funéraires, recouvertes de sept à huit dalles selon la taille. Fouillées, ces tombes ont livré un mobilier varié témoignant d’une utilisation au Néolithique comme au Chalcolithique : des haches en pierre polie, des éléments de parure mais aussi deux vases campaniformes à décor au peigne, une perle et une plaquette en or perforée, un poignard en cuivre...

Les collections permanentes du musée
Mdaa / CD13
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II Protohistoire

Contexte historique

Vers 600 av. J.-C., l’arrivée en Provence de navigateurs grecs venus de Phocée en Asie Mineure marque un tournant majeur pour les populations indigènes. La fondation par les Phocéens de la cité de Massalia, Marseille, entraîne des conflits territoriaux entre les nouveaux occupants et les populations anciennement installées.

Elle favorise néanmoins la prospérité, grâce au développement des échanges économiques. Pour la première fois, les communautés indigènes se regroupent au sein d’habitats organisés, dans de véritables villes qui adoptent les plans réguliers (ou orthonormés) caractéristiques des cités grecques. Le mode de vie des celto-ligures est ainsi bouleversé.

Dans le musée

Les textes anciens rapportent deux noms successifs pour la cité préromaine : Theliné et Arelate. Theliné serait un terme d’origine grecque signifiant « La Nourricière » et Arelate, d’origine celtique, « l’habitat près des marais ». Ces deux appellations montrent que la cité fut en contact avec des cultures différentes. La céramique d’origine grecque (céramique à figures noires par exemple) retrouvée à Arles confirme les relations existant notamment avec les commerçants grecs de Massalia. Quelques indices archéologiques, comme un certain type de vaisselle, révèlent l’accentuation de la culture indigène dans la vie quotidienne.

Haut empire
Mdaa / L.Roux
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III Haut-Empire

Contexte historique

En 46 av J.C, Jules César fonde une colonie sous le nom de Colonia Iulia Paterna Arelate Sextanorum. Des Romains, les vétérans de la VIe légion, conduits par le général Tibérius Claudius Néro, viennent habiter l’ancienne Arelate. Sous les Flaviens , la ville connaît une période de prospérité qui se traduit par une nouvelle étape de développement urbanistique. Trinquetaille, un grand quartier périphérique situé sur la rive droite du Rhône, se transforme quant à lui en une vaste zone résidentielle, artisanale et commerciale. Au IIIe siècle, les constructions publiques se raréfient mais l’habitat privé s’étend jusque vers les années 260-275, moment où les quartiers périphériques des deux rives du Rhône sont sérieusement sinistrés. Au IVe siècle, le rôle commercial, politique et religieux d’Arles se renforce avec le transfert d’administrations impériales d’abord, puis de la préfecture des Gaules. Assaillie par les Wisigoths, Arles tombe en 476...

Dans le musée

La colonie romaine d’Arles, fondée en 46 av. J.-C., se dote sous Auguste d’un plan d’urbanisme, caractérisé par un système de quadrillage dans lequel s’inscrivent les monuments publics. Les rues sont organisées autour de deux axes principaux, le cardo (nord-sud) et le decumanus (est-ouest). Le forum, centre politique et religieux, le théâtre ainsi qu’une enceinte donnent ainsi à la ville l’aspect d’une cité romaine.

À la fin du Ier siècle, l’enceinte est en partie démolie afin de permettre la construction de l’amphithéâtre. Vers 150, le cirque romain est érigé le long du Rhône, à l’extérieur des murailles. En raison probablement des incursions barbares, Arles est en partie détruite à la fin du IIIe siècle. Aux siècles suivants la politique édilitaire reprend mais c’est sur le plan religieux que l’aspect urbain change le plus. Au début du Ve siècle la cathédrale est déplacée de la périphérie vers le centre et au début du VIe siècle, saint Césaire fonde un monastère de femmes dans la partie haute de la ville.

 

Focus Buste présumé de Jules César Musée départemental Arles antique
Buste présumé de Jules César, MDAA © Rémi Benali
Buste présumé de Jules César, MDAA © Rémi Benali

Portrait présumé de Jules César

Le 28 août 2007, une équipe de plongeurs prospecte la rive droite du Rhône sous la direction de Luc Long, archéologue du Drassm. À presque 6 mètres de profondeur, l’un d'entre eux découvre, posé sur les sédiments, un buste sculpté. Dès la sortie de l’objet, le responsable d’opération avance qu’il s’agit du portrait de Jules César.

Cette hypothèse s’appuie sur une comparaison avec des pièces de monnaies frappées au nom de César qui présentent certaines ressemblances physiques au niveau des rides du cou, de la calvitie et de la pomme d’Adam proéminente. Des comparaisons avec d’autres portraits sculptés font également ressortir ces similitudes. Le caractère précieux du matériau, un marbre importé de l’actuelle Turquie et la qualité d’exécution attestent également de l’importance du personnage. La présence d’effigies de César à Arles est plausible car la ville est une colonie césarienne.

Très vite, pourtant, l’identification de ce buste daté du Ier siècle avant notre ère divise les spécialistes. Une autre hypothèse postule que le buste remonté des eaux du Rhône est celui d’un notable arlésien. Cette proposition est fondée sur une pratique qui ne se répand cependant qu’avec l’arrivée d’Auguste au pouvoir en 27 avant notre ère : la copie de " portraits d’époque ". Les historiens ont montré que certains notables cherchaient à s’approprier les traits d’un personnage illustre pour la représentation sculptée de leur propre portrait.

Si chacune de ces deux hypothèses est recevable, aucun argument n’est décisif à ce jour. Il n’en reste pas moins que cette sculpture est une pièce exceptionnelle réalisée dans un matériau coûteux par un grand artiste de cette époque.

Les collections permanentes section économie
Mdaa / L.Roux / CD13
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IV Economie

Contexte historique

« L’empereur ouvrit des routes et relia les diverses nations par un tel commerce que les produits d’un lieu quelconque semblaient appartenir à tous les pays ». Pline le

Jeune, Panégyrique de Trajan.

Dès la Protohistoire, Arles entretient des relations commerciales avec la cité grecque de Massalia (Marseille) mais aussi avec d’autres ports du bassin méditerranéen.

Privilégiée par sa situation géographique en bordure du Rhône et au carrefour de trois voies terrestres (via Domitia, via Agrippa et via Aurelia), Arles développe davantage ses réseaux commerciaux pendant la période romaine. Véritable plaque tournante, Arles permet de distribuer les productions agricoles ou manufacturées issues des terres les plus lointaines de l’empire. Dans l’Antiquité tardive, Arles est l’un des ports les plus actifs de la Méditerranée.

Dans le musée

Simple emballage destiné au transport et à la commercialisation des denrées alimentaires, les amphores jouent un rôle important dans l’histoire de l’économie antique.

De formes variées, elles sont utilisées pour transporter des liquides (vin, huile, garum, miel, ...) mais aussi des olives ou des fruits. Si l’amphore est destinée à recevoir un liquide, celle-ci est préparée par un revêtement interne de résine ou de poix garantissant son étanchéité. Une fois remplie, elle est fermée par un bouchon de liège ou de céramique, surmonté d’un opercule de chaux. Des inscriptions sont parfois lisibles sur les parois. Peintes ou estampillées, elles mentionnent le plus souvent le produit, sa qualité, son poids, le nom du commerçant et le lieu de production. Malheureusement pour les archéologues, elles mentionnent très rarement leur destination. Une fois vidées, elles sont considérées comme un emballage jetable mais elles sont souvent réemployées : récipient de stockage, réservoir d’eau douce, sépultures, ...

Les collections permanentes vu des mosaiques
Mdaa
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V. Mosaïques

 

Contexte historique

La mosaïque est tout d’abord une technique permettant de revêtir une surface plane ou courbe (sol, parois, voûtes, colonne) qui met en œuvre des éléments distincts de dimensions variables pris dans un mortier qui les fixe entre eux à la surface à couvrir. Constitués à l’origine de galets dans la Grèce antique du IVe siècle av. J.-C., ces éléments prirent ensuite la forme de petits cubes (les tesselles), de pierre, de terre cuite, ou de pâte de verre dans les pavements que l’on désigne habituellement du terme d’opus tessellatum.

Dans le musée

Les collections du musée offrent un aperçu de deux techniques de mosaïque : L’opus tessellatum : des tesselles – éléments taillés selon une forme approximativement cubique, inférieurs à deux cm de côtés - sont assemblées au moyen de mortier sur les surfaces à couvrir selon des motifs géométriques et figurés. Cette technique va connaître une grande diffusion à l’époque hellénistique puis dans tout l’empire romain. Exemple : mosaïque de l’Aiôn. L’opus sectile : pavement confectionné à l’aide de plaques de marbre et d’autres pierres dures taillées selon diverses formes géométriques telles que carrés, rectangles, losanges, hexagones, cercles, etc. À la richesse des formes s’ajoute la polychromie des pierres.

Exemple : l’opus sectile, site de la Verrerie.

D’autres techniques ne sont pas présentes à ce jour dans les collections du musée : l’opus vermiculatum qui est un opus tessellatum aux tesselles de très petites dimensions (inférieures à 5 mm) et de formes variées épousant les contours du dessin, qualifié parfois de véritable peinture de pierre ; et l’opus signinum qui est un sol de mortier, à l’origine de terre rouge ; par extension, sol de mortier de tuileau broyé, normalement de couleur rouge, constituant une surface lisse. Ce sol peut recevoir des incrustations de tesselles ou de crustae (plaquettes de pierre de forme régulière).

Rites funéraires
Mdaa / L.Roux / CD13
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VI. Rites funéraires

Contexte historique

Dans l’Antiquité, les pratiques funéraires des Romains évoluent : au Ier siècle, la crémation est la plus pratiquée tandis qu’au début du IIe siècle, l’inhumation commence à s’imposer pour devenir peu à peu exclusive. Quel que soit le rite employé, l’aspect de la tombe varie selon le statut social du défunt : Les cendres des plus pauvres sont recueillies dans des urnes sommaires, et plus tard les corps sont abrités dans des sépultures modestes : des amphores, des abris de tuiles, des coffres en bois ou encore simplement des fosses en pleine terre. Les plus riches, quant à eux, font déposer leurs cendres dans des urnes précieuses. Par la suite, ils sont inhumés dans des sarcophages souvent sculptés et placés parfois dans des mausolées.

Dans le musée

Dans l’Antiquité, les tombes sont souvent signalées par une stèle. Celle-ci invoque les dieux familiaux (les dieux mânes) et nous renseigne sur l’identité du défunt en mentionnant son nom, ses titres lorsqu’il s’agit d’un personnage important, ainsi que le nom de ceux qui ont élevé la tombe. En calcaire ou en marbre, ces « monuments », du verbe latin monere, « se souvenir », jalonnent les grandes voies de communication au sortir des villes, invitant le passant à s’arrêter un instant, à commémorer le défunt et à méditer sur le sort qui l’attend.

Le décor, s’il existe, s’adresse tout autant aux vivants. La face est souvent ornée de représentations du défunt et de sa famille, des instruments de travail évoquent le métier exercé, et parfois des signes sculptés ou gravés complètent le décor comme l’ascia, herminette ou petite pioche, symbole de consécration de la tombe.

VII. Antiquité tardive

Contexte historique

L’Antiquité tardive, période comprise entre le IVe et le Vie siècle, est pour Arles un moment privilégié. Tandis que les autres villes de la région connaissent des difficultés croissantes dès la fin du IIe siècle et pendant le IIIe siècle,

Arles semble avoir supporté la crise économique malgré une destruction sérieuse de ses quartiers périphériques vers 260-275.

La renaissance se manifeste dès le début du IVe siècle avec le règne de Constantin, comme en témoigne un nouveau programme monumental urbain, l’installation en juillet 313 de l’atelier monétaire qui frappera jusqu’en 476 et la réunion du 1er Concile d’Occident en 314 sous la présidence de l’évêque d’Arles.

La ville occupe une position clef sur les lignes de communication entre Rome et une Gaule progressivement aux mains des Barbares. Cela explique le transfert, à la fin du

IVe siècle ou au tout début du Ve siècle, de la Préfecture  du Prétoire des Gaules repliée de Trèves et l’installation de l’Assemblée des VII Provinces, qui fait véritablement d’Arles le chef-lieu administratif et politique de ce qui reste de la Gaule romaine.

 

Dans le musée

Invité à emprunter une allée évoquant le célèbre site des Alyscamps, le visiteur du musée découvre quelques-uns des monuments funéraires livrés par le sol des nécropoles arlésiennes. Les sarcophages de marbre, païens ou chrétiens, se distinguent tant par leur richesse iconographique que par leur qualité d’exécution. Ces pièces, destinées aux plus riches, étaient souvent importées, d’Italie ou même de Grèce.

Les tombeaux étaient parfois transportés inachevés et alors finis sur le lieu de destination afin de donner les traits des défunts aux personnages figurés sur le couvercle.

Au IVe siècle, le décor de certaines cuves s’enrichit de thèmes chrétiens qui viennent élargir le répertoire iconographique et témoigner ainsi du profond changement intervenant dans le monde romain. Les sujets bibliques, scènes de l’Ancien Testament, épisodes de la vie du Christ notamment, constituent désormais une source d’inspiration nouvelle.

Visite de scolaires : maquete du cirque
Mdaa / L.Roux / CD13
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VIII. Maquettes

Les collections du Musée départemental Arles antique sont organisées autour de quatorze maquettes, qui facilitent la mise en contexte du mobilier archéologique découvert dans certains grands sites.

Elles présentent :

- Arles au IVe siècle,

- Des monuments disparus (forum, cirque, pont de bateaux, nécropole du cirque)

- Des monuments dont l’état de conservation rend difficile l’interprétation (meunerie de Barbegal, théâtre)

- Des monuments en partie démontés (amphithéâtre, thermes)

- Des monuments non accessibles (hypogée de la montagne des Cordes, habitat préromain du jardin d’hiver)

- La reconstitution du chaland Arles-Rhône 3 en situation de navigation.

Si des détails demeurent obscurs, une grande rigueur scientifique a permis aux maquettistes d’intégrer au réalisme de leurs maquettes les découvertes archéologiques récentes.

Chaland Arles Rhône 3
Mdaa / R.Benali / CD13
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IX. Le Port antique et ses métiers, le commerce et la navigation

Autour du chaland Arles-Rhône 3, plus de 480 objets découverts dans le fleuve, en mer (à l’embouchure) et dans le sous-sol arlésien évoquent la navigation, le commerce et le port ; ils sont des témoignages inestimables de l’activité commerciale de la cité durant l’époque romaine.

La navigation

À l’époque romaine, Arles était un port de rupture de charge : les barges fluviales et les bateaux fluviomaritimes apportaient vers la Méditerranée les productions de

Gaule et remontaient vers le Nord des marchandises de tout l’empire. Deux maquettes illustrent cette section : l’une d’un navire à dolia (grandes jarres transportant du vin en vrac) et l’autre de l’épave Arles-Rhône 3 en cours de fouille avant son relevage. Dans les vitrines sont exposés divers équipements de navigation et quelques éléments trop fragiles ou trop petits pour être replacés sur le bateau (quelques clous en fer, un fragment de matériau d’étanchéité et la monnaie votive du chaland).

Le commerce

Le commerce fluvio-maritime rend compte du rôle essentiel joué par la cité, carrefour des voies romaines et première étape pour les bateaux remontant le Rhône.

Les amphores sont exposées chronologiquement, depuis le Haut Empire jusqu’à l’Antiquité tardive. Cinq vitrines permettent de découvrir les principaux vases de transport et la vaisselle de table provenant de Gaule, d’Italie, d’Espagne, d’Afrique du Nord et de Méditerranée orientale. Un ensemble de matières premières est aussi présenté : des pièces de bronze ainsi que du cuivre, de l’étain, du plomb et du fer en barres.

Le port antique et ses métiers

La section consacrée au port est dominée par la statue de Neptune, qui fut choisie pour être dédiée à une corporation de bateliers, les lenunculaires. Cette partie permet d’évoquer les métiers liés au port et à ses infrastructures : les chantiers navals, les entrepôts, les ateliers, les bureaux pour l’administration…

L’activité commerciale sur le fleuve est toujours d’actualité et les visiteurs peuvent découvrir, grâce à la longue ouverture pratiquée dans la façade de l’extension, des péniches et des bateaux fluvio-maritimes allant vers le port actuel de la ville, installé plus au nord. Deux mille ans plus tard, Arles est toujours un port et le Rhône continue à jouer un rôle essentiel dans la vie de la cité.

Vue du jardin Hortus
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IX Hortus

Le jardin public du musée :

Inauguré en 2010 et côtoyant les vestiges antiques du cirque romain et le musée, le jardin public Hortus se veut autant un espace de jeux et de fêtes qu’un lieu de découvertes du monde romain. Formé d’espaces thématiques, il est un trait d’union entre le centre ancien d’Arles et le musée, qu’il prolonge de façon originale.

Un jardin d’inspiration romaine en forme de cirque :

Cette « fiction végétale » de plus de 6000 m² est une invitation à découvrir la civilisation romaine selon un point de vue et des aménagements contemporains. Hortus est en effet inspiré d’un texte de Pline le Jeune écrit il y a 2 000 ans qui détaille un jardin reprenant la forme d’un hippodrome (monument dédié aux courses de chars également appelé « cirque »). Situé justement à proximité des vestiges du cirque romain, Hortus est à la fois une allusion au texte et une manière de rappeler la présence de ce vaste édifice disparu depuis la fin de l’Antiquité.

Un vaste chantier d’insertion

Le jardin Hortus a été imaginé en 2007 sur la presqu’ile du cirque romain à l’occasion d’un vaste projet européen EQUAL ID2 porté par la CCIT Pays d’Arles, et a été réalisé dans le cadre d’un chantier d’insertion*. Il a impliqué, aux côtés du musée, l’établissement public local d’enseignement agricole des Alpilles de Saint-Rémy-de-Provence et deux entreprises privées (Arkheïa et l’Esprit des jardins).

Plus de 30 ouvriers ont ainsi été formés aux travaux paysagers et ont ainsi contribué activement à la création de cet espace public original. Il est aujourd’hui géré par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône.

*Ce projet a été soutenu par le Fonds social européen, l’État, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône et la fondation Solidarité Société Générale.

Plan du jardin

Hortus* est organisé à la façon d’un cirque et de ses principaux ensembles : gradins (jardins thématiques), piste (pelouse de promenade), spina **. Le parcours de visite alterne des lieux de découvertes thématiques, des zones de détente et de repos et des espaces de jeux basés sur des modèles antiques. Le visiteur est invité à jouer selon les règles romaines et à rivaliser de stratégie et d’habileté aux échecs, jeux de balles, marelle ou osselets...
 

*Hortus : Mot latin désignant le jardin.
**Spina : Littéralement l’ « épine dorsale », désigne au centre de la piste de l’hippodrome,
le mur très peu élevé, mais large de plusieurs mètres, qui était orné de bassins, de statues et d’obélisques.
Jouer au jardin
Kit à jouer

Disponibles toute l'année, ils sont composés des pièces et des règles des jeux.
Gratuit, récupérable à l'accueil du musée sur présentation d'une pièce d'identité.
Uniquement pour les individuels.

Quelques chiffres :

6 700 m2 dont 3 000 m2 de pelouse promenade,

50 espèces différentes de plantes, agrémentés de 180 mètres de bancs