Visuel principal
Détail de la mosaïque d'Aiôn, exposée dans le musée.

LES SERVICES

Chapeau
Les métiers exercés au musée départemental Arles antique couvrent un large éventail de missions et compétences.
Corps
Mise en place du Chaland Arles Rhône 3
Mdaa / L.Roux
Mdaa / L.Roux

Le service de la conservation

Les missions d’un musée reposent avant tout sur ses collections, sur leur mise à disposition des publics dans une présentation permanente ou lors d'expositions temporaires, ainsi que sur leur sauvegarde pour les générations futures. C’est là l’objectif principal des professionnels de la conservation qui, en premier lieu, inventorient les collections pour garantir à chaque objet un statut clair.

Conserver une collection, c’est mettre en place un dispositif de contrôle climatique, conditionner les œuvres en réduisant au maximum les risques de manipulation, effectuer une veille régulière de l’état des œuvres et assurer une traçabilité afin que chaque mouvement d’objet soit répertorié. Conserver, c’est avoir parfois recours aux traitements de restauration nécessaires à la préservation des collections en suivant une déontologie professionnelle stricte. Conserver c’est également connaître et étudier. Le service conservation assure donc la documentation des collections en rassemblant le plus d’informations possible sur les objets et en confiant leur étude aux chercheurs. Ces travaux permettent de renouveler et approfondir sans cesse le discours proposé dans les salles et dans les publications conduites par le service.

Conserver une collection c’est la faire vivre et l’enrichir. Le musée départemental Arles antique développe une politique d’acquisition forte en s’appuyant sur les découvertes archéologiques menées sur le territoire d’Arles et sur l’achat ou le don d’objets en lien avec le passé antique de la ville. Il diffuse ses collections grâce à une couverture photographique de grande qualité et à la numérisation

3D de nombreuses pièces. Le service conservation administre par ailleurs la politique de prêts concédés à des institutions partenaires qui fait rayonner le patrimoine arlésien à travers l’Europe. Il assure en retour la réalisation d’expositions d’envergure internationale.

Atelier de conservation et de restauration des mosaïques
Mdaa / R.Benali / SUD
Mdaa / R.Benali / SUD

L'atelier de conservation et de restauration

L’atelier de conservation et de restauration a été créé en 1992. Il est spécialisé mosaïstique antique. De renommée internationale, l’atelier est sollicité tant en France qu’à l’étranger pour la protection et la sauvegarde de pavements antiques conservés en place dans des sites archéologiques ou dans des musées. De plus, l’atelier intervient également pour l’entretien des collections du musée, lors d’expositions temporaires présentées à Arles ainsi que sur les chantiers de fouilles, pour des opérations de conservation préventive ou des déposes de mosaïques et de peintures. Son équipe assure la médiation de ses activités scientifiques auprès de publics scolaires et adultes sous forme de visites, de conférences, d’expositions temporaires, de films...

L’atelier participe en tant qu’institution spécialisée au développement de la recherche sur la conservation et sur la connaissance des mosaïques antiques. Il s’inscrit ainsi dans la dynamique de formation, de coopération culturelle et d’échanges qui se développent tout autour de la Méditerranée.

L’atelier mène des opérations de conservation in situ ou dans les musées en étroite collaboration avec les équipes locales des pays du pourtour méditerranéen. Ainsi est-il intervenu en Albanie,

Algérie, Égypte, Espagne, Grèce, République de Macédoine, Serbie, Slovénie,

Tunisie, Turquie et dans les Territoires autonomes palestiniens. Dans le cadre d’appels d’offre, il réalise aussi des restaurations pour les musées et sites archéologiques en France (musée du Louvre, musées d’Alès, Apt, Fréjus, Orange, musée d’Histoire de Marseille...). L’atelier est un outil important de la coopération culturelle entre institutions françaises.

Bibliothèque
Bibliothèque Photo : Driss Berrada
Bibliothèque Photo : Driss Berrada

Le centre de documentation

Le musée abrite en son sein une bibliothèque spécialisée dont le fonds est constitué de plus de 18 000 ouvrages, 8 000 périodiques et environ 3 000 tirés à part ainsi que des travaux universitaires non publiés. Ils traitent de l’Histoire, de l’art et de l’archéologie depuis la Préhistoire jusqu’au Haut

Moyen Âge, mais d’autres sujets, plus professionnels sont abordés : médiation culturelle, droit et administration des musées, restauration des œuvres, études scientifiques des objets...

La bibliothèque contribue également à la diffusion des publications du musée en

France et à l’étranger auprès d’établissements avec lesquels elle entretient une politique d’échanges depuis son ouverture en 1995. En outre, elle fait partie d’un réseau d’institutions patrimoniales partenaires appelé Frantiq, spécialisé dans l’Antiquité, avec pour missions le prêt d’ouvrages ou l’envoi d’articles scannés. Enfin, une photothèque permet de répondre aux demandes de visuels relatifs aux collections du musée.

*
Mdaa /Dep 13
Mdaa /Dep 13

Le service archéologique

Il participe à des programmes de recherche, dirige des opérations archéologiques programmées et contribue à la communication des découvertes auprès des scientifiques et du grand public. Ces dernières années deux opérations d’envergure, largement relayées par les médias nationaux et internationaux, ont monopolisé son action.

Dans le Rhône, la fouille du dépotoir portuaire antique et de l’épave Arles- Rhône 3 a conduit au renflouage de ce chaland gallo-romain en vue de sa restauration et de sa présentation au public.

Le musée s’est doté d’une nouvelle aile, dédiée au port fluviomaritime d’Arles à l’époque romaine qui permet, avec le chaland et quelque 480 objets, d’aborder de nouvelles thématiques comme la navigation, le commerce ou les activités du port.

En milieu terrestre, une fouille réalisée sur le site de la Verrerie en rive droite du Rhône, a révélé une maison datée du deuxième quart du Ier siècle avant notre ère. Il s’agit de la maison dite de la Harpiste. Sa découverte renouvelle l’histoire de ce quartier supposé n’avoir été occupé qu’à partir des années 30 av. J.-C., mais surtout celle du développement de l’art pictural en Gaule grâce à la mise au jour de fresques comportant des représentations figurées (personnages) comparables à celles de Pompéi ou d’Herculanum.

Ces chantiers font suite à de nombreuses interventions qui se sont succédé depuis 1975, date de création du service archéologique du musée qui a pour objectif d’oeuvrer sur le territoire urbain d’Arles. Les recherches effectuées dans le cadre de suivis de travaux, de prospections au sein de caves ou de fouilles programmées, ont permis d’aborder la topographie de la ville antique par l’étude de monuments publics (cirque romain, cour à portique de Trinquetaille, thermes…), d’axes de circulation (Calade, espace Van-Gogh…) de luxueuses maisons urbaines (sites de Brossolette,

Crédit Agricole, Esplanade, Jardin d’Hiver, Verrerie), d’une église paléochrétienne

(Saint-Césaire) et de nécropoles (Alyscamps, Cirque, Jardin d'Hiver, etc.).

En plus de leur travail sur le terrain, les archéologues participent à des colloques, donnent des cours universitaires en France et à l’étranger, réalisent des rapports scientifiques ou des publications et accueillent des étudiants et chercheurs. Ils collaborent également étroitement avec le service des publics pour développer des outils de médiation (maquettes, mallettes pédagogiques…) et interviennent directement auprès des publics lors de conférences, d’échanges avec les scolaires ou encore de visites guidées sur site lors d’opérations archéologiques.

*
Mdaa / L.Roux
Mdaa / L.Roux

Les services accueil et médiation

Le département des publics remplit les missions d’accueil des visiteurs, de gestion de la boutique et de médiation culturelle à travers une riche programmation destinée à tous les publics. Si la mission d’éducation et de diffusion des musées a été reconnue pour la première fois par la loi de 2002, le MDAA a depuis son origine (1995) placé les publics au cœur de ses préoccupations. Basées sur la rencontre, l’échange et la connaissance mutuelle, l’équipe de médiation imagine ainsi différentes activités à partir des sensibilités de chaque public pour permettre une découverte " sur mesure " du musée, de ses coulisses et de son actualité. Ce rôle de facilitateur entre le public et les œuvres s’appuie sur une pédagogie vivante du patrimoine : apprendre à regarder, à analyser, à s’interroger sur les collections afin de mieux appréhender le patrimoine, l’histoire et donc la société d’aujourd’hui. C’est aussi un engagement fort en direction des publics pour lesquels l’accès aux collections, au discours archéologique et à la culture en général, est difficile (les personnes en situation de handicap, en accompagnement social).

Le musée vit ainsi toute l’année avec de très nombreuses propositions qui concernent les collections du musée, les expositions temporaires et les services scientifiques du musée. Ce travail est aussi imaginé en lien avec un riche réseau de partenaires institutionnels et associatifs, avec de nombreux intervenants extérieurs issus du monde de l’éducation, de la recherche et des arts. C’est dans ce cadre que le musée s’inscrit pleinement dans la dynamique de son territoire et que les nombreux festivals (musique, photographie, théâtre, danse, reconstitutions historiques...) trouvent dans les collections du musée un cadre et une résonance unique.