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Les Assises de la traduction 2025

PEUT-ON TRADUIRE CŒUR À CŒUR ?

Le dimanche 09 novembre 2025
- Auditorium
Chapeau
Peut-on vraiment transmettre les émotions d’un texte antique ? Maxime Rovère explore comment la traduction des 𝘓𝘦𝘵𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘢̀ 𝘓𝘶𝘤𝘪𝘭𝘪𝘶𝘴 de Sénèque peut parfois censurer le cœur.
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RENCONTRE AVEC MAXIME ROVERE, AUTEUR
Rencontre avec Maxime Rovère © Pascal Ito, Flammarion
Rencontre avec Maxime Rovère © Pascal Ito, Flammarion

Réflexions sur la censure de l’émotion chez Sénèque

Si la traduction littéraire a vocation à faire passer un texte d’un monde à l’autre, la tradition philosophique lui pose deux difficultés particulières.
L’une, évidente, vise à introduire dans une langue des concepts forgés dans une autre : Cicéron passant du grec au latin, Descartes passant du latin au français, se sont heurtés à cette difficulté. Mais il y a parfois plus embarrassant, lorsque la sensibilité éloigne les traducteurs des auteurs au point qu’ils deviennent incapables de restituer, voire de tout simplement reconnaître, leurs émotions. 

C’est ce qui s’est passé avec les Lettres à Lucilius de Sénèque : à mesure que ce texte était de plus en plus lu dans les langues européennes, il s'est trouvé orienté vers plus d’abstraction, profondément intellectualisé. Comment expliquer cette déformation ? Pouvons-nous encore rappeler à nous l'"animus", siège des émotions, "cœur" sensible de cette philosophie ?

Par Maxime Rovère

Informations pratiques

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💶 Gratuit dans la limite des places disponibles