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SARCOPHAGE DE IULIA TYRRANIA

Chapeau
Le sarcophage était destiné à recevoir le corps de Iulia Tyrrania. Seule la face principale de la cuve est ornée. Elle est partagée en trois panneaux par quatre piliers présentant chacun une base et un chapiteau.
Corps
Sarcophage de Iulia Tyrrania
Sarcophage de Iulia Tyrrania, MDAA © Rémi Bénali et Lionel Roux
Sarcophage de Iulia Tyrrania, MDAA © Rémi Bénali et Lionel Roux

La partie centrale est occupée par six lignes d’inscription, soulignées par des feuilles à forte rainure médiane. Le texte rend hommage à la jeune femme : « À Iulia Tyrrania, fille de Lucius, qui a vécu 20 ans et 8 mois. Elle a été un exemple tant par ses mœurs que par ses principes de vie pour les autres femmes. Autarcius à sa belle-fille, Laurentius à son épouse ».

Sur le panneau de gauche figurent deux instruments de musique, un petit arbre et un animal. Un orgue hydraulique à huit tuyaux d'un diamètre égal occupe la moitié droite. Une syrinx ou flûte de Pan est accrochée au mur. Sous ce dernier instrument, un bélier, ou un lion, est représenté de profil vers la droite ; derrière lui se trouve un arbre relativement petit, certainement un pin. Le lion est associé à la déesse Cybèle et le bélier et le pin à son parèdre Attis.

Dans le panneau de droite se trouvent deux autres instruments de musique. Une cithare, posée sur un socle assez bas recouvert d’une draperie, est accompagnée de son plectre (ou frappe-cordes) et d’un luth. Dans le champ est accroché par un clou un diptyque, certainement un cahier de musique.

Dans la partie basse de la cuve, deux trous traversants sont visibles. Plusieurs détails du décor indiquent que cette cuve de sarcophage devait appartenir à une fidèle de Cybèle, déesse d'origine phrygienne (actuelle Turquie) dont le culte semble avoir été répandu dans la cité d'Arles à l'époque romaine. De son vivant, Iulia devait sans doute chanter et jouer de la musique en l'honneur de la divinité d'où la présence de nombreux instruments de musique Le nom de la jeune défunte, Tyrrania, est sans doute un nom théophore, formé à partir de celui du dieu Mên Tyrranos identifié à Attis.

Caractéristiques techniques 
FAN.1992.527, Sarcophage de Iulia Tyrrania 
Calcaire 
Fin du IIe siècle, début du IIIe siècle après J.-C. 
H. 78,5 X l. 219 X prof. 81,5 cm 
Arles, Les Alyscamps, avant 1784