HENRI CIRIANI

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Image de l'architecture du musée bleu
Vue d'une devanture du musée, MDAA © Christian Rombi
Vue d'une devanture du musée, MDAA © Christian Rombi

Portrait d’un architecte contemporain

Henri Ciriani est né à Lima en 1936. Il s’y forme et y exerce son métier d’architecte jusqu’en 1964, date à laquelle il part pour Paris où il travaille chez André Gomis (de 1965 à 1968) qui l’introduit comme assistant à l’école d’architecture UP7. Il entre ensuite à l’AUA, célèbre agence pluridisciplinaire de Bagnolet. Dans les années soixante dix, il intervient dans la construction de logements sociaux de la banlieue parisienne : Noisy-le-Grand, 1980, Saint-Denis, 1982, Évry ,1986. En 1983, il reçoit le Grand Prix de l’architecture, puis l’Equerre d’argent.

Dans les années quatre vingt- dix, il construit deux musées qui vont asseoir sa renommée : l’historial de la Grande Guerre, à Péronne (1989-1992), et le musée d’Arles, achevé en 1995. Avec Adrien Fainsilber, il réalise ensuite un immeuble du ministère de l’Économie et des Finances, boulevard Vincent-Auriol à Paris (1990), ainsi que le nouveau tribunal de Pontoise (2006).

Parallèlement, il développe un travail d’enseignement militant et passionné, et entreprend la promotion de l’architecture moderne, notamment à travers l’œuvre de Le Corbusier, sans négliger les architectes classiques.

 

Vue d'une des façades du musée
Vue d'une des façades du musée, MDAA © Christian Rombi
Vue d'une des façades du musée, MDAA © Christian Rombi

Architecture et modernité

Henri Ciriani se réclame de la pensée moderne en architecture, c’est-à-dire qu’il adopte un parti pris formel sans compromis, qui définit l’ensemble des contraintes de son bâtiment : « L’espace est avant tout un matériau régi par des règles stables, et dominé par les directions symboliques de l’horizontale et de la verticale. »

La pensée moderne apparaît dès la fin du siècle des Lumières avec l’affirmation de la science comme moyen de connaissance du monde. Ainsi de nouveaux potentiels techniques et esthétiques se développent au XIXe siècle au travers de grandes performances d’ingénieurs, d’innovations constructives et du rejet du néo-classicisme, lui-même en réaction contre les changements trop brutaux et trop radicaux de la société.

Le mouvement moderne, né à la fin de ce XIXe siècle, s’affirme immédiatement à travers l’usage de nouveaux matériaux tels que le fer, le verre, le béton, ainsi qu’à travers la promotion d’une architecture industrielle. Les conséquences du mouvement en architecture transforment la conception même de l’espace, du bâtiment et de la ville formant alors une pensée radicale.