

CUVE DU SARCOPHAGE DE L’OLIVAISON










Des fragments n’ayant jamais été retrouvés, elle est maintenant présentée avec des restitutions en plâtre. Ce travail a été effectué par le peintre Marcel Dyf en 1935. Ce dernier a pu se servir d’une gravure de Jean-Baptiste Guibert, d’après un dessin d’Antoine Raspal. L’image de la cuve était destinée à l’ouvrage que le père Dumont devait écrire sur l’histoire d’Arles lors de la création du premier musée en 1784.
Elle a été taillée dans un bloc architectural comme le montre une moulure décorée de feuilles d’acanthe située en partie basse à l’arrière. Les petits côtés sont décorés d’imbrications.
Sur la face principale on découvre une scène assez rare d’olivaison avec des Amours nus ou simplement vêtus d’un manteau. De gauche à droite, on a des Amours cueillant les fruits dans l’arbre puis d’autres transvasant le produit de leur récolte dans un panier plus grand. La partie restituée permet d’en voir d’autres ramassant les olives, l’un d’eux est juché sur une échelle. Une scène proche occupe la partie droite du monument. Entre ces deux séquences figure le pressoir en pierre composé d’une cuve recevant deux meules cylindriques. Elle est actionnée par deux Amours qui tournent dans un sens antihoraire au moyen d’un long manche transversal. Une poutre perpendiculaire passant par le centre du pressoir fixe le dispositif en haut en formant une croix.
Un tel pressoir était très répandu dans le monde romain, c’est la mola olearia décrite par Columelle au Ier siècle.
Caractéristiques techniques
FAN.92.00.2481 Cuve du sarcophage de l’olivaison
Marbre, peut-être de Carrare
Début du IVe siècle après J.-C.
H. 57 cm X L. 214 X l. 68 cm
Arles, Parvis de l’église des Minimes