LES FOUILLES DU RHÔNE
Le musée assure aussi bien des fouilles terrestres, qui ont livré ces dernières années les peintures exceptionnelles de la Maison de la Harpiste, issues du site de la Verrerie de Trinquetaille, que des missions archéologiques subaquatiques. Le chaland Arles-Rhône 3 est l’exemple d’une opération de grande envergure dont la qualité a d’ailleurs été saluée par un label remis au musée par l’Unesco et un prix décerné par l’Académie de Marine.
Archéologie subaquatique : dans le Rhône et ailleurs
Les profondeurs du Rhône toujours riches d’enseignement
Arles comporte de vastes dépotoirs portuaires de la colonie romaine en rive droite du Rhône au sein desquels se trouvent différentes épaves antiques (datées du Ier au IVe siècle après J-C.). Amphores et céramiques témoignent de l’intense activité commerciale et une multitude d’objets nous renseigne sur le matériel de bord et d’accastillage des bateaux ainsi que sur la consommation et les activités artisanales de la ville. Ces épaves constituent un corpus en lien avec un espace de navigation particulier, occasion unique d’appréhender la variété des types de navires qui fréquentaient ce port situé à la croisée des voies maritimes et fluviales.
Bilan des fouilles 2023
Conduites par David Djaoui (MDAA), en co-direction avec Sabrina Marlier (MDAA) et Pierre Poveda (CCJ/CNRS), elles ont concerné cinq épaves romaines (AR7, AR8, AR13, AR14 et AR15), découvertes entre 2007 et 2011 mais jamais fouillées ; elles ont fait l’objet d’un constat d’état et d’une nouvelle expertise. Des photogrammétries ont été réalisées, donnant à voir des coques de bateau dans un état exceptionnel de conservation. Elles feront l’objet d’une étude exhaustive associée à celle du dépotoir amphorique et céramique dans lequel elles s’insèrent.
On the Rhône… again en 2024
Lors d’une nouvelle campagne de fouille programmée du 24 juin au 19 juillet, les archéologues vont s’intéresser à l’épave Arles-Rhône 15, chaloupe du Ier siècle après J.-C. de 4,70m de longueur en bon état de conservation. Son intérêt archéologique repose entre autres sur la présence à l’une de ses extrémités d’un tableau (marotte) qui la rapproche du type des naves horeia. Parallèlement, des sondages seront réalisés autour de l’épave afin de préciser le contexte de son naufrage.